Faut S’Tenir au courant, Faut S’Tenir sur ses gardes, Faut S’Tenir à carreaux, Faut S’Tenir à table, Faut S’Tenir prêt.e… Chloé Martin évoque avec beaucoup d’humour et de sensibilité le problème de la culpabilité féminine, issue de nombreux siècles de domination patriarcale.
Elle assume une parole directe sur scène, sans personnage-bouclier, en prenant appui dans sa propre vie, et découvre que l’Intime et le Politique sont finalement liés.

À la manière d’une conteuse, Chloé Martin emmène le public dans des histoires où elle incarne différents personnages, inspirés du réel, qui culpabilisent ou font culpabiliser. Durant 1h30, on voit défiler une étonnante galerie de personnages, souvent touchants, parfois très drôles.
Avec un grand sens du rythme, Chloé Martin raconte un parcours de vie, avec ses étapes mal digérées, de celles qui construisent un individu. Une prise de parole comme une bouchée qu’on mâche et qui semble impossible à avaler. «Finis ton assiette ! Tu penses aux petits africains qui meurent de faim ?!» Ça commence par savoir se tenir à table à la cantine scolaire ou savoir tenir sa langue face à l’autorité de la Blouse Blanche ; d’anecdotes du magasin Coop de Mamie Jeannine en passant par les dessins animés des années 90 : Il sera question de nourriture, de sexe, de consommation, de longueur de jupe, de manipulation, de croyance, de plaisir, de morale et de moral !
« Et lorsque les mots manquent, c’est le corps qui prend le relais. En choisissant d’avoir du son comme principal décor, je me suis moi-même surprise du besoin de mouvement pour raconter autrement.  Raconter autrement, c’est aussi le travail de Klovis, beatboxer et musicien. Il intervient ici en illustrateur sonore, il ponctue, répond par des chansons, bruitages ou voix intérieures.  Mais aussi en narrateur/alter-ego, puisque Klovis est également mon frère. Et si je ne l’ai pas choisi pour cela, au fil des résidences, l’évidence est apparue : ce solo est bel et bien un duo. »

Ce spectacle est une rencontre. Celle du théâtre et de la musique, d’une soeur et d’un frère, d’une femme et d’un homme.

Equipe artistique :
Chloé Martin, Conception, écriture et interprétation théâtrale. Klovis, Illustration sonore et interprétation musicale. Hédi Tillette De Clermont-Tonnerre, Mise en scène et direction du jeu. Sandrine Petit, Accompagnement artistique et thématique. Création et régie lumière, Emmanuel Grignon. Production La D’âme de Compagnie.
Spectacle créée en co-production avec l’OARA, la comcom des 4B Sud Charentes, le Théâtre Victor Hugo de Bagneux et avec le soutien de la DRAC Nouvelle Aquitaine, du Conseil Départemental des Deux Sèvres et de la ville de Niort.

Programmation de l’association Arantelle dans le cadre du festival A l’Auberge de la Grand’Route, partenaire de la saison culturelle de La Passerelle.